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Déclaration finale du Festival mondial de Jeunesse et des étudiants – Quito (Équateur), 7 au 13 décembre 2013
lundi 23 décembre 2013
« Une jeunesse unie contre l’impérialisme, pour un monde de paix, de solidarité, de transformation sociale ! »
Les 8 000 délégués, venant de 88 pays, qui se sont donné rendez-vous à Quito sous le mot d’ordre : « jeunesse unie contre l’impérialisme pour un monde de paix, de solidarité et de transformation sociale », déclarent la chose suivante :
Nous saluons le peuple équatorien et exprimons notre entière solidarité avec les luttes et les changements politiques radicaux et sociaux conquis. Avec le soutien de la jeunesse équatorienne progressiste et militante qui, ces dernières années, ont réalité des pas importants et des conquêtes décisives grâce aux luttes et au processus de « Révolution citoyenne », le mouvement de jeunesse anti-impérialiste international a connu un nouveau moment important dans le développement de ses luttes. Nous nous sommes réunis en Amérique latine, un continent sur lequel le mouvement de jeunesse est en constante progression, encore une fois pour organiser le plus grand événement mondial de jeunesse anti-impérialiste, renforçant nos luttes, avec comme objectif de vaincre l’impérialisme.
La 18ème édition du Festival a été aussi un moment de célébration de tous les peuples, et tous les jeunes, qui ont donné leur vie aux idéaux de la paix et de la solidarité et qui ont combattu pour mettre fin à l’exploitation et pour le socialisme. Un hommage a été rendu aux personnalités qui ont contribué à ces luttes, comme Hugo Chavez, Eloy Alfaro et Kwame Nkrumah. Le Festival a été l’occasion aussi de rendre hommage à Edwin Perez, secrétaire-général de la Jeunesse communiste équatorienne, tué par les forces réactionnaires en 2010.
Le succès de cette 18ème édition montre notre ferme volonté de continuer ce que les générations précédentes ont réalisé, depuis Prague 1947, la 1ère édition du Festival. Avec la Fédération mondiale de la Jeunesse démocratique et ses alliés, la flamme du Festival a été rallumée. Pendant ses 68 années d’existence, le Festival a créé un espace important dans lequel se sont internationalisées les luttes historiques des peuples contre le colonialisme, le fascisme, les interventions militaires, les guerres, les attaques contre la souveraineté des peuples et les droits des travailleurs et de la jeunesse.
Nous n’oublions pas le soutien que le mouvement des Festivals a eu de l’URSS et des autres pays socialistes. En dépit des nouvelles conditions créées par la victoire des contre-révolutions au début des années 1990, on a continué le mouvement des Festival qui continue à mettre en relation les forces de jeunesse les plus conscientes et militantes, et nous désirons qu’il continue à être, comme dans les dernières éditions, un élément important de la lutte anti-impérialiste des jeunes générations. Le mouvement international de jeunesse anti-impérialiste a montré la voie que les peuples doivent entreprendre, la voie de la paix, la solidarité et le progrès social, la voie de la lutte pour la fin de l’exploitation capitaliste.
C’est sur ce chemin que les nouvelles générations continuent leur marche. Aujourd’hui nous vivons une phase non seulement marquée par une forte agressivité impérialiste, mais aussi une phase de grandes potentialités pour la lutte des peuples, dont la possibilité de victoire contre l’impérialisme dans les conditions objectives actuelles.
L’impérialisme continue ses agressions avec de nouveaux moyens, de nouveaux procédés, tout comme il poursuit avec ceux traditionnels de la guerre, des occupations et des interventions militaires. La machine impérialiste de la guerre n’a jamais cessé de servir les intérêts des monopoles, de l’expansion des marchés et du contrôle des ressources énergétiques. Dans les années précédentes, l’expansion militariste a crû à l’échelle mondiale. La crise capitaliste mondiale pousse nécessairement les monopoles à intensifier les agressions impérialistes et étendre la guerre, car elle produit des bouleversements dans le schéma des relations internationales et intensifie les contradictions inter-impérialistes. L’émergence de nouveaux pays qui rivalisent avec les forces impérialistes aiguise ces tensions.
A partir de la dernière édition du Festival, nous avons assisté à l’augmentation des agressions militaires dirigées spécifiquement dans certaines régions d’un grand intérêt géopolitique pour l’impérialisme. Des preuves de cette situation : les guerres récentes au Moyen-Orient, en particulier la menace brutale portant sur la Syrie, les agressions militaires de plus en plus fréquentes, la signature de nouveaux traités, la constitution de bases en Afrique, en Asie et dans la région du Pacifique, tout comme la stratégie impérialiste de menaces et de mises en garde contre les peuples et les luttes progressistes en Amérique latine. Pour ces raisons, aujourd’hui le Venezuela représente une des principales cibles de l’impérialisme.
Les interventions impérialistes ne sont pas limitées exclusivement au terrain militaire, mais elles sont menées aussi par l’ingérence politique, les chantages économiques contre des États souverains, le financement de mercenaires, l’attisement des conflits entre pays frontaliers, le soutien étranger à des forces réactionnaires, le recours au terrorisme, l’attisement des conflits civils et/ou de nature religieuse, etc. Dans ce contexte, nous assistons à la tentative de la classe capitaliste d’étendre son influence dans le système impérialiste et dans le partage du pouvoir en son sein. Pour réaliser cet objectif, nous assistons à un usage massif de la répression étatique, de la désinformation, de la propagande anti-populaire, de la manipulation des luttes de masse, du soutien aux groupes fascistes, de l’anti-communisme et de la chasse aux idées révolutionnaires et radicales (comme cela est prévu par diverses résolutions de l’UE), et d’autres prétextes pour lancer des agressions de diverse nature.
Les participants au 18ème Festival mondial de la Jeunesse et des Étudiants appellent tous les jeunes hommes et jeunes femmes à unir leurs luttes aux luttes des peuples, des travailleurs et du mouvement étudiant, sur le plan national et international ; à se joindre à la lutte du mouvement anti-impérialiste et pour la paix dans leurs pays. Nous croyons fortement que les intérêts des jeunes et la lutte pour la paix et la fraternité entre les peuples pourront se croiser seulement par cette grande alliance, et jamais par l’alignement sur les intérêts impérialistes.
Dans ce contexte, nous nous situons aux côtés de tous les peuples qui luttent pour la paix, pour la souveraineté populaire, pour l’indépendance et pour le socialisme. Nous exprimons notre solidarité avec les peuples héroïques qui malgré la guerre, l’occupation, l’embargo, la répression, continuent leur résistance et leur lutte pour l’auto-détermination et contre les intérêts impérialistes en faveur des droits des peuples.
Nous manifestons notre soutien militant au peuple cubain, au peuple palestinien, au peuple chypriote (sous occupation turque depuis 1974), au peuple du Sahara occidental, nous soutenons le processus de paix en Colombie, nous nous opposons fortement à l’intervention en Syrie, aux menaces contre la Corée du nord et l’Erythrée, nous condamnons la guerre impérialiste et l’occupation en Afghanistan, Irak, et Libye, et l’intervention au Mali et dans la République centrafricaine. Avec la lutte de ces peuples, et celle de tant d’autres, nous exprimons notre solidarité. Avec notre soutien, nous sommes sûrs que ces luttes seront victorieuses et que la fin des interventions impérialistes sera un pas en avant dans la paix et la solidarité.
De la même façon, nous exprimons notre solidarité avec tous ceux qui souffrent mais qui ne cessent de lutter contre les conséquences de la crise économique capitaliste et contre les attaques des capitalistes visant leurs droits. Pour cette raison, nous lançons un appel à l’unité avec les classes travailleuses et avec les mouvements populaires pour renverser, par la révolution, le système capitaliste actuel.
Cette crise souligne encore une fois l’impasse représentée par le système capitaliste et son incapacité à résoudre les problèmes de l’humanité. Cette crise explique la nature des attaques contre les droits sociaux et du travail, contre les jeunes et les travailleurs. Le chômage des jeunes en Europe augmente constamment. Les monopoles, pour dépasser cette crise, forcent les travailleurs à en payer les conséquences. Avec les coupes dans les salaires, le chômage de masse, la destruction et la privatisation de la fonction sociale de l’État ont mis le marché à l’intérieur de chacun des aspects de la vie sociale.
La santé, l’éducation, l’environnement et la culture sont marchandisés chaque jour de plus en plus rapidement, tandis que la classe dominante guide les jeunes et les peuples vers un avenir de misère et d’exploitation. Dans beaucoup de pays capitalistes, l’éducation devient un privilège pour une minorité grâce aux politiques de privatisation, qui mettent au centre les intérêts du capital au lieu des intérêts des étudiants et des nécessités de développement du pays. A cause de ces politiques, de nombreux étudiants sont forcés à abandonner leurs études.
Pour atteindre l’objectif de l’exploitation générale des travailleurs, on divise les travailleurs et on intensifie l’exploitation des femmes et des migrants. Nous sommes de leur côté et lançons un appel afin qu’ils rejoignent notre bataille pour l’égalité.
Les participants au festival saluent les luttes développées par la jeunesse et les mouvements populaires, tout comme les luttes du mouvement ouvrier et des syndicats sur des positions de classe, non seulement pour préserver les droits acquis par d’importantes luttes de masse mais aussi pour en conquérir de nouveaux autres. Nous sommes du côté de ces luttes et nous croyons dans la victoire finale des peuples, et des jeunes pour leurs droits. Nous réaffirmons notre engagement à travailler avec le mouvement anti-impérialiste mondial, comme la Fédération mondiale de la Jeunesse démocratique (FMJD), le Conseil mondial de la paix (CMP), la Fédération syndicale mondiale (FSM) et la Fédération mondiale des femmes démocratiques (FMJD), et les organisations régionales étudiantes et anti-impérialistes.
Nous saluons la lutte des jeunes pour un travail digne, avec des droits et sans précarité. Nous saluons les millions d’étudiants qui luttent pour une éducation publique, gratuite et de qualité. Nous soutenons cette lutte pour revendiquer une instruction en faveur des intérêts populaires et contre les intérêts des monopoles capitalistes.
Nous saluons les importantes manifestations de lutte de la jeunesse, de luttes populaires et anti-impérialistes qui se sont développées dans le monde entier. Nous croyons toutefois que ces luttes doivent intensifier leur degré d’organisation et de mobilisation. Nous croyons que les travaux du 18ème Festival mondiale de la Jeunesse et des étudiants peuvent augmenter la capacité d’organisation et de mobilisation de ces mouvements en unissant les luttes qui se développent dans les divers pays et continents.
La certitude dans notre lutte repose sur la conviction que l’impérialisme est un système avec une base économique spécifique, le stade suprême du développement capitaliste, qui impose des formes différentes d’exploitation qui visent toujours le même objectif. Par conséquent, notre lutte a comme objectif le renversement de ce système et pour la construction d’un monde nouveau : un monde de paix, de solidarité et de transformation sociale, un monde dont le système économique et social garantisse que les principaux moyens de production se retrouvent entre les mains des peuples et des travailleurs, et dont l’économie se développe sur la base des besoins populaires.
C’est le moment de la lutte de la jeunesse anti-impérialiste et de l’unité ; le 18ème Festival mondial de la Jeunesse et des étudiants souligne la nécessité de changements révolutionnaires et de transformations sociales. Pour atteindre ces objectifs, l’unité sur la base des principes ici exposés est fondamentale.
La jeunesse du monde doit s’unir et défendre des campagnes en faveur de la conquête de nos droits et de nos revendications.
Dans ce contexte international, notre lutte prend un sens très important. Nous sommes capables de choisir notre avenir et de construire un nouveau monde. La 18ème édition du Festival envoie un message militant d’espoir à tous les peuples du monde. Notre espoir est de réunir les conditions pour réaliser la 19ème édition du Festival en 2017, en accord avec le centenaire du triomphe de la révolution d’Octobre, une date importante pour la lutte anti-impérialiste.
Avec la jeunesse anti-impérialiste de l’Équateur et de l’Amérique latine, nous réaffirmons notre engagement à la coopération internationale des mouvements anti-impérialistes, pour notre contre-offensive vers la victoire finale !
Traduction pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/
samedi 21 décembre 2013
Voir en ligne : Source in le site des jeunes communistes de Paris 15ème cliquer ici