Mali : Le Collectif communiste Polex alerte et dénonce

mardi 18 décembre 2012

Logo du Collectif communiste Polex -* Le Président Hollande clame sa volonté de faire intervenir l’aviation et les forces spéciales françaises pour chasser du Nord Mali les intégristes qui s’en sont rendus maîtres. Il feint ainsi d’oublier que la conquête de cette région par les séparatistes et les djihadistes est la conséquence directe de la guerre impérialiste menée par la France de Sarkozy contre la Libye, guerre impérialiste que le parti socialiste a soutenue quand elle a eu lieu. Aujourd’hui, il dénonce les salafistes narco-terroristes de Tombouctou et Gao, qui sont approvisionnés en armes et en hommes par les Émirs pétroliers et financiers du Golfe Arabique, dont la France cultive l’alliance : l’armée française a organisé en octobre des manœuvres militaires communes avec celle d’Arabie Saoudite sur la base de Solenzara en Corse, simulant des opérations « en terrain ennemi » (!).

  • Le rétablissement nécessaire de l’unité nationale et de la laïcité de l’état démocratique au Mali ne relève que des seuls Maliens. Il est inadmissible que la France, les USA et leurs protégés (CEDEAO, Qatar, Saoudiens) profitent de l’effondrement du Mali pour installer au Sahara et au Sahel des implantations militaires et économiques nouvelles, comme ils le prévoient.
  • L’intégrisme islamiste, ennemi de toute démocratie politique et sociale, a toujours été au service de l’impérialisme et du capitalisme contre le mouvement ouvrier et progressiste, en Algérie hier, au Maghreb, au Sahel, en Syrie aujourd’hui. Le gouvernement français ne peut continuer son double langage hypocrite qui consiste à condamner cet intégrisme que ses amis qataris et saoudiens installent partout au pouvoir par les armes et l’argent, de Tunis à Gao, du Caire à Tombouctou, et peut-être à Damas demain.

Le gouvernement français et le Président Hollande, en continuant le bellicisme aventurier de la droite sarkozyste, font courir à notre pays et au monde des risques énormes. Cela doit cesser.

Paris, le 03 décembre 2012