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Donald Trump, la démence au pouvoir, menace le Venezuela d’une intervention militaire

samedi 2 mars 2019, par Alger republicain

Comment un pays comme les États Unis peut-il s’arroger le droit d’intervenir dans un pays souverain avec de grossiers mensonges et se permet de menacer de détruire les pays qui ne se plient pas à ses injonctions ?
Voici quelques éléments pour ceux qui ont la mémoire courte pour découvrir la vérité sur les véritables objectifs des USA et sa politique guerrière contre tout les pays qui lui résistent.

En intervenant dangereusement contre le Venezuela, Donald Trump, la démence au pouvoir, met encore une fois la paix mondiale en danger. Avec ses déclarations intempestives et provocatrices, il menace sans retenue les peuples de la terre qui voudront lui résister.

Les États Unis d’Amérique, la plus grande puissance militaire impérialiste du monde, veulent dominer la planète. L’Amérique entretient 270 bases militaires dans de nombreux pays, équipées d’un armement sophistiqué et nucléaire de dernière génération. Son armée est en état de guerre permanente et prête à intervenir dans tous les pays pour rétablir l’ordre capitaliste.
Il ne faut pas oublier que Donald Trump n’est pas le seul président des USA à pratiquer la politique de la canonnière, ses prédécesseurs Donald Reagan, la famille George H. W. Bush et même le beau président Obama, ont réalisé des prouesses macabres un peu partout dans le monde. Ils sont responsables de plusieurs milliers de mort, sans compter les destructions massives et ces millions d’immigrés jetés sur les routes.

Ce sont les pays d’Amérique Latine qui ont subi depuis plus de cent ans les première salves de l’impérialisme américain et cela continue encore aujourd’hui. Les coups d’État et le soutien aux dictatures sanglantes mises en place par leurs services secrets ne se comptent plus. Il faut lire le livre d’Eduado Galeano, « Les veines ouvertes de l’Amérique Latine » qui est toujours d’actualité. Il ne faut surtout pas oublier la diabolique opération Condor, un vaste plan de répression contre les progressistes, les communistes et toutes les forces de gauche, mise en place par les dictatures latino-américaines de 1971 à 1981. Le bilan mortifère est terrible. D’après la commission des Droits de l’Homme argentin, le bilan s’élèverait à 50 000 assassinats, 35 000 disparus et 400 000 emprisonnements. L’opération Condor ne s’est pas arrêtée là, elle a continué sous d’autre forme. Les escadrons de la mort ou les paras militaires, renseignés par la CIA, ont repris la suite, les assassinats ciblés ont continué de plus belle encore aujourd’hui notamment en Colombie, au Mexique et au Brésil, pratiquement dans tous les pays d’Amérique latine et même aux USA.

Pour comprendre ce qui se passe au Venezuela ou ce qui va s’y passer, il est aussi bon de rappeler le plus emblématique des coups d’État exécuté au Chili, où avec l’appui et la complicité des USA, le président Salvador Allende a été assassiné et ils ont mis à la tête de l’État chilien le tristement célèbre général Pinochet. Lorsqu’il s’empare de Santiago, l’armée se lance dans une répression aveugle. Le Rio Mapocho - fleuve qui traverse Santiago- charriait des centaines de cadavres. Des milliers de jeunes sont parqués dans le stade de Santiago, torturés, violés. Beaucoup sont exécutés sommairement. On arrête, on rassemble, on fusille. Près de 1800 personnes sont assassinées en quelques semaines. Ce sont surtout les militants communistes, socialistes, ceux du mouvement de la gauche révolutionnaire et du Mapu qui payent le prix fort de cette répression terrible.

Un moi après le coup d’État, on comptait plus de 5 000 détenus. Ce n’est pas tout : les ministres du gouvernement de Salvador Allende qui se sont réfugiés à l’étranger sont pourchassé et assassinés.

Peu après, dans la joie et satisfait du travaille bien fait, l’ambassadeur des États Unis sable le champagne avec son staff.

Ce n’est qu’une petite partie avérée, que personne ne peut contester, de ce comportement macabre des USA. Ils n’ont jamais été dénoncés ni inquiétés par la justice internationale. Et pourtant ce sont bien des crimes contre l’humanité.

Comment peut-on accepter qu’un Donald Trump, le représentant de cette plus grande puissance du monde, puisse s’égosiller à parler de démocratie et de liberté toute honte bue ? Cherchez l’erreur, les États Unis n’ont jamais installé la démocratie et la liberté dans aucun pays, bien au contraire, partout où ils sont intervenus, ils ont semé le désastre et le chaos. Et encore il faut rajouter dans ce triste bilan macabre des USA, les agressions contre la Yougoslavie, l’Irak, la Syrie, la Libye et bien d’autres pays et les outrancières ingérences à répétition. Et une des dernières provocations de Donald Trump, le déménagement de l’ambassade étasunien à Jérusalem.

Malgré ce comportement dangereux des USA pour la paix dans le monde, comment expliquer que la plupart des pays européens suivent comme des petits chiens dociles ce pays dans sa politique d’agression et qui risquent d’être entraînés dans un conflit majeur ? Pour ceux qui en doutent encore, l’Europe est bien une puissance impérialiste qui veut sa part du gâteau. C’est aux peuples de ces pays qui ont subi les souffrances et les conséquences dramatiques des deux guerres mondiales, de répondre.

Mais contrairement à ce qu’il apparaît, bomber le torse ne suffit plus, les États Unis d’Amérique viennent de subir un échec cuisant au Moyen Orient. Ils ont échoué en Syrie et même en Irak où l’armée irakienne reprend le dessus malgré l’opposition des USA.
La crise vient encore aggraver la situation politique dans tout les pays gérés par le système capitaliste. Les contradictions entre puissances impérialistes s’accentuent dangereusement. Les bourgeoisies s’affolent, les masses populaires réagissent violemment contre ce système prédateur et demandent des comptes à tous ces gouvernements corrompus qui gèrent l’économie mondiale.

Les États Unis n’ont pas avalé cet échec au Moyen Orient et veulent redonner à l’Amérique impérialiste toute sa puissance d’antan. Aussi considèrent-ils l’Amérique Latine comme leur chasse gardée. Leur offensive à marqué des points au Brésil, où après un véritable coup d’État, ils ont réussi à dessaisir la présidente légitime Douma Roussel élue au suffrage universel et la remplacer par un homme politique corrompu jusqu’à l’os, un certain Michel Temmer et qui est prêt à pactiser avec les USA. Après magouille et compagnie, trucage électoral, ils ont fait élire Jair Boisonaro, un candidat d’extrême droite, un anti communiste virulent. Mais voilà, ils reste un os dans la gorge de Donald Trump : Cuba, le Nicaragua et le Venezuela, trois petits pays, qui sont venus contrarier l’hégémonisme étasunien sur ce continent. C’est insupportable pour un Donald Trump, qui les qualifie violemment de tous les noms, il veut détruire ces pays coûte que coûte.
Avec un passé pareil, comment imaginer un seul instant que les États Unis veulent instaurer la démocratie et la liberté au Venezuela ? De qui se moque-t-on ?

Il n’y a aucun doute possible sur l’intention des USA, c’est bien une agression délibérée contre le peuple vénézuélien. L’enjeu pour les USA et même pour les autres puissances impérialistes n’est pas la démocratie, ni la liberté pour le peuple vénézuélien, mais bien de pouvoir piller son pétrole et ses richesses sans retenue. On les comprend, le Venezuela ce sont les plus grandes réserves certifiées de pétrole sur notre planète et d’autres abondantes ressources naturelles et stratégiques.

Alors tout ce tintamarre outrancier des médias à la solde, de tous ces hommes politiques véreux de droite ou de gauche, de toute la sociale démocratie et malheureusement de certains partis communistes qui n’en ont gardé que le nom, qui reprennent en chœur, en se vautrant sans retenue dans les excréments putrides de leur mentor étasunien. Les mensonges les plus abjects sont déversés à longueur d’antenne et dans leurs presses faisant croire que le Venezuela est au bord du gouffre et que la faute incombe à la politique menée au président Maduro. Pour ces gens-là c’est toujours deux poids deux mesures, cela dépend, les Palestiniens n’ont pas de pétrole, on peut les massacrer sans réserve, pour les Sahraouis, c’est le même problème. Toute la clique des pays européens et des vassaux de l’impérialisme US ont suivi à la lettre les directives de Donald Trump pour ne pas reconnaître le président élu au suffrage universel Nicolas Maduro à près de 62% des suffrages, pour nommer à sa place la marionnette choisie par les USA, Juan Guaido, un homme qu’ils ont sorti du chapeau. Malgré tout ce tapage médiatique outrancier, leur propagande a fait plouc. Seul quelques pays ont suivi, mais au plan international, presque tous les pays parmi les plus grands (la Chine l’Inde et la Russie) et même l’ONU considèrent que Maduro est, par l’élection de mai 2018, le président légitime du Venezuela.
Et si l’on fait le bilan, sur les 197 États membres de l’Organisation des Nations unies, seuls 34 ont reconnu Juan Guaido : 16 en Amérique (sur 35) ; 15 en Europe (sur 50) ; 1 au Proche-Orient (sur 16) ; 1 en Afrique (sur 54) ; 1 en Océanie (sur 15).

Sans commentaires.

Les difficultés du Venezuela ont commencé dès l’élection du Commandant Chavez et pourtant la politique menée à l’époque n’était pas la fin du capitalisme, mais une politique progressiste en faveur des plus démunis. Ce n’était pas une vraie révolution, on n’a pas nationalisé les banques et les entreprises stratégiques, seul le pétrole a été touché par des mesures favorable à l’État qui pouvait récupérer la manne pétrolière. Mais la bourgeoisie n’a pas été touchée par des mesures coercitives contraignantes, elle a gardé tout son potentiel économique, y compris certains monopoles. La corruption s’est installée et a pris des proportions dramatiques. Elle a touché une certaine élite du pouvoir y compris autour des proches de Chavez. Le pourrissement de la politique de Chavez était inévitable. La bourgeoisie va trouver un terrain plus que favorable pour entreprendre la reconquête du pouvoir. Aidée par les USA, elle va mettre en difficulté le pouvoir Chavez en sabotant l’économie à grande échelle et en organisant la pénurie des biens de consommations, etc. Les USA vont prendre des sanctions en bloquant des avoirs dans les banques et même les réserves en or du pays. A la mort de Chavez, C’est Nicolas Maduro qui va prendre la suite sans vraiment changer de politique. Il va subir les mêmes aléas que son prédécesseur. Il faut lui reconnaître son courage et son honnêteté dans son combat titanesque qu’il mène contre des forces internes et externes manipulées par toutes les puissances impérialistes. Points encore positifs, il a le soutien de l’armée vénézuélienne mais aussi d’une partie importante de la population qui ne se laisse pas intimider par les menaces US malgré toutes les conséquences négatives des hésitations du pouvoir chaviste à démanteler les positions économiques de la bourgeoisie. Bien sûr cela n’a pas été tout négatif, bien au contraire, la redistribution par le pouvoir populaire de la manne pétrolière a profité à une grande partie des masses populaires, la pauvreté a reculé largement. Nicolas Maduro ne pourrait pas tenir un seul instant s’il n’avait pas un soutien massif de la population et surtout des couches les plus déshéritées.

Bien sûr la partie est loin d’être gagnée pour le peuple vénézuélien. Les puissances impérialistes vont tout faire pour faire tomber le régime de Nicolas Maduro. Si par malheur ils arrivent à leur fin, tous les pays d’Amérique Latine et en particulier les masses populaires et les travailleurs vont sombrer dans une misère effroyable. Ils reculeront de plus de 100 ans en arrière où les États Unis régnaient en maîtres dans toute l’Amérique Latine. A l’échelle mondiale l’impérialisme américain redoublera de férocité contre les autres peuples de la planète*. Ce scénario, c’est le rêve de Trump.

Mais ce que Donald Trump et ses amis européens ne peuvent pas prévoir, c’est la réaction en chaîne des peuples contre la présence américaine qui n’est pas la bienvenue.

Il se pourrait qu’en éteignant un incendie au Venezuela, ils risquent d’enflammer toute l’Amérique Latine et même le reste du monde.

A. KADRI

*Lire cet extrait d’une déclaration du PADS :

"Les communistes algériens condamnent les ingérences impérialistes au Venezuela et leur politique criminelle de sanctions contre son peuple. C’est au peuple vénézuélien, à ses forces populaires révolutionnaires de décider de la voie économique et sociale que doit suivre le Venezuela et non aux dirigeants des Etats et des institutions impérialistes.
Ils dénoncent les silences du pouvoir et de tous les partis bourgeois algériens sur ces ingérences. Ils dénoncent les journalistes qui répandent dans notre pays les mensonges et les trucages colportés par les médias de l’impérialisme. Ils appellent à faire connaître aux plus larges masses populaires patriotiques les causes véritables de la situation de ce pays.

Ce qui se passe au Venezuela n’épargnera pas les travailleurs et les masses populaires de l’Algérie. Les impérialistes tissent méthodiquement leur toile d’araignée afin de reprendre le contrôle des hydrocarbures nationalisés le 24 février 1971, de piller en toute liberté ses ressources, de transformer l’armée algérienne en instrument de leur domination dans la région.

Exprimons notre solidarité sous toutes ses formes avec le Venezuela !
Halte au coup d’État au Venezuela !"

Voir l’intégralité de cette déclaration :
http://www.alger-republicain.com/Donald-Trump-la-demence-au-pouvoir.html