Syrie : cela fait plus de 10 ans que la barbarie et le mensonge des impérialistes sont déchaînés

dimanche 11 avril 2021
par  Alger republicain

Cela fait maintenant plus de 10 ans que la Syrie subit les pires atrocités provoquées, sans l’ombre d’un doute, par une agression minutieusement préparée par les puissances impérialistes. Ce sont en premier lieu les USA qui l’ont orchestrée pour morceler le Moyen Orient en petits émirats faciles à mener à la baguette avec l’aide des monarchies théocratiques du Golfe.

Soutien des Etats impérialistes à l’insurrection armée des forces de la régression obscurantiste

Le drame du peuple syrien a commencé par une insurrection armée et coordonnée des islamistes en mars 2011. La propagande imposée dans les esprits par les médias des pays impérialistes a prétendu que des manifestations pacifiques se sont rapidement militarisées en réponse à la répression sanglante du régime syrien. Ce régime n’a certes jamais été un ange. Mais ce que ni les USA ni la France impérialistes ne lui ont pardonné ce fut son refus de laisser passer un gazoduc qatari sur son territoire pour concurrencer le gaz iranien et russe. De bons points avaient été décernés par le FMI au gouvernement de Bachar Al Assad pour avoir coupé les subventions à la paysannerie, alliée traditionnelle du parti baath, au moment même où elle était touchée de plein fouet par la sécheresse, poussant des franges rurales importantes de l’Est de la Syrie à lâcher le pouvoir syrien. Il avait commencé à satisfaire la cupidité de la bourgeoisie syrienne en même temps que laissé entrevoir la perspective de bonnes affaires pour le grand capital financier occidental en privatisant des usines très rentables. Des hôtels somptueux avaient été cédés à vil prix aux pétro-magnats du Golfe. Des avances appréciables qui avaient incité Sarkozy à inviter le président syrien au défilé du 14 Juillet. Mais il était impardonnable à Bachar Al Assad qu’il se refuse à transformer l’Etat syrien en pion malléable au service des appétits illimités des multinationales occidentales dans la région. Il était encore plus insupportable à Sarkozy et à Obama qu’il s’obstine à rejeter le diktat d’Israël qui a annexé le Golan et attend le moment favorable pour poser ses pieds sur le reste de la Syrie. Et, crime suprême, qu’il ne soit pas disposé à laisser tomber les Palestiniens. Inimaginable qu’on lui permette de maintenir ses liens avec l’axe de la résistance à cet Etat expansionniste, axe incarné par l’Iran et le Hezbollah libanais, par les progressistes libanais défendant leur pays contre les visées d’Israël mais gardant dans cette résistance leur indépendance totale par rapport au baath syrien. Comme toujours les Etats impérialistes décident de jouer à fond la carte des islamistes. Une aubaine pour les forces syriennes de la régression qui n’ont jamais digéré la suppression en 1970 de la Constitution syrienne de toute référence à l’Islam comme religion d’Etat, érigeant de fait la Syrie en unique pays laïque dans le monde arabe-islamique.

Le désastre causé par les ingérences US et françaises

Des suites du désastre provoqué par les ingérences occidental, la Syrie est en ruine. Des millions de Syriens ont fui leur pays pour échapper aux massacres des obscurantistes islamistes protégés par la propagande des médias qui les font passer pour « des démocrates obligés de prendre les armes pour se défendre contre la répression de l’armée syrienne ». Des millions d’autres ont quitté les zones soumises aux bombardements intenses des avions américains, français et autres, menés sous prétexte de combattre Daech, en réalité pour instaurer des zones interdites de fait au contrôle du gouvernement. Les usines, les habitations les hôpitaux et les centres de santé, et même les édifices historiques d’une richesse inestimable ont été détruits. Des dizaines de milliers de morts dont la plupart sont des civils. Le décompte macabre établi quotidiennement à une unité près ! par le fameux « Observatoire des Droits de l’Homme Syrien » manipulé par les services de propagande de l’impérialisme est très sujet à caution. Il faut être soit hypocrite soit d’une grande crédulité politique pour ne pas y voir l’accomplissement quotidien d’une mission dont le but est de monter l’opinion mondiale contre le gouvernement syrien grâce à la diffusion de ses statistiques fantaisistes par les médias des oligarchies impérialistes. Que l’histoire contemporaine de la Syrie ait été marquée depuis 1945 par les tentatives incessantes des islamistes d’imposer un régime théocratique et que les forces progressistes, du baath alors compris, aient dû briser fermement leurs plans violents à plusieurs reprises, cela laisse de marbre les prétendus défenseurs de la « modernité » et des droits de l’Homme. Une complicité aisée à comprendre. « L’Homme » dont les droits sont défendus par les ingérences, les soulèvements préfabriqués et les bombardements, cet Homme se réduit à l’oligarque qui a la prétention de posséder toute la planète pour en faire le terrain où il exploite librement les peuples et leurs richesses, conformément à la Proclamation des Droits de l’Homme qui garantit la « droit à la propriété ».

Voilà le genre de démocratie que veulent installer ces vandales, à l’image d’Erdogan le cynique qui a compris qu’à « malin malin et demi » et qu’a forban il faut être forban et demi. Face aux ruses machiavéliques des forbans de la haute finance, il a tous les droits d’exploiter leurs contradictions et d’utiliser l’arme dans laquelle les impérialistes ont toujours excellé depuis la Révolution d’Octobre pour duper les masses inexpérimentées et trompées. Cette arme est celle de l’exploitation politique de l’Islam tel que le conçoivent les classes exploiteuses apeurées par l’insoumission des travailleurs à leur ordre social. Elle devrait faire de lui un Khalif de l’impérialisme turque en pleine montée, élever ce nouveau prétendant au partage mondial du rang de nain à celui d’une puissance régionale qui veut se jouer des géants US, allemand et français pris au piège de leur propre ruse de guerre auprès des musulmans en les dépossédant de leurs zones d’influence, en méditerranée mais pas seulement, grâce aux appuis locaux qu’il s’est donnés dans les sociétés musulmanes, y compris en Algérie où la plupart des partis islamistes lui font allégeance.

Plus un mensonge est gros plus il de chance d’être cru, le principe de Goebbels guide les médias de l’impérialisme

Mais ce qui est le plus écœurant, en ce 10e anniversaire du calvaire du peuple syrien, c’est cette odeur nauséabonde dégagée par les commentaires de la faune de journalistes exécutant avec zèle l’ordre du jour fixé par leurs patrons milliardaires. C’est presqu’une fête. Satisfait du résultat on montre les immeubles effondrés. Du beau travail, on verse des larmes de crocodile sur ces pauvres réfugiés. C’est un tintamarre médiatique honteux commandé au même moment sur une bonne partie de la planète par la clique de la ploutocratie financière occidentale, France et USA en tête. Une clique cynique et criminelle qui veut continuer à régenter le monde à travers le déclenchement d’une avalanche de mensonges sans précédent. Une campagne sans vergogne, synchronisée pour faire croire que c’est la Syrie de Bachar Al Assad qui est responsable de toutes ces destructions et de tous ces morts, pour l’accuser du massacre de son propre peuple. La cerise sur le gâteau, c’est la fable grotesque des attaques chimiques attribuées à l’armée syrienne qui restera à jamais dans les annales de la désinformation à côté de la fiole du général américain Colin Powel. Rappelons-nous cette fable macabre. Ce fut un énorme mensonge qui a servi de prétexte pour déclencher la guerre de destruction contre l’Irak. Comme le fut en 1990 celle des couveuses de Koweït-City et d’autres saloperies les plus ignobles dont ils ont l’habitude chaque fois qu’un pays ne se soumet pas à leurs volontés.

Comme le mensonge n’a pas de limite on a sorti du chapeau une opposition syrienne, baptisée « Conseil national syrien », regroupant de façon écrasante des obscurantistes derrière une vitrine de figurants composés de « libéraux » et de gens de « gauche ». Toutes ces accusations invraisemblables sont déversées à longueur d’antenne, c’est un véritable lavage de cerveau de leur opinion publique. On fait avaler des couleuvres à leurs peuples à tout prix.

La Syrie un maillon d’une longue chaîne de peuples à remettre au pas

Mais voilà, toutes ces infamies, toutes ces dizaines de milliers de morts, toutes ces destructions effroyables jetant à la rue des millions de réfugiés fuyant l’horreur. La Syrie n’est qu’un maillon de la longue chaîne des zones de domination de l’impérialisme dont le principe semble être « tout pays qui ne se soumet pas à nos volontés sera pulvérisé pour l’exemple » Des pays entiers complètement détruits, l’Afghanistan où les obscurantistes portés au pouvoir par les USA, la France et le royaumes du Golfe, puis chassés au profit des « modérés » à la solde de leurs tuteurs, mais renforcés grâce à leurs liens avec la confédération obscurantiste mondiale mise sur pieds par la CIA pour combattre l’URSS, l’Afghanistan, après 40 ans de guerres suscitées par les USA et leurs caniches dans le monde, est le parfait exemple de ce qui advint à des peuples quand ils se laissent prendre aux mensonges des impérialistes. L’Irak prise dans un chaos permanent, la Libye revenue à l’âge de pierre et au niveau d’une agrégation de tribus manipulées par les puissances occidentales, les monarchies du Golfe et la Turquie, le Venezuela en Amérique latine, réduit au rationnement des produits alimentaires par les USA et l’Union européenne pour avoir voulu sous Chavez faire profiter des revenus pétroliers les classes populaires auparavant méprisées, et tenu tête aux USA venus au secours des classes nanties qui se sont senties lésées par ces mesures, cette monstrueuse agression aux multiples visages continue.

Evidemment, ce sont d’abord des facteurs internes qui ont rendu la plupart de ces pays vulnérables aux agressions violentes de l’impérialisme. Les régimes de ces pays se sont coupés des masses populaires en se transformant en pouvoir contrôlés par des fractions embourgeoisées de la société en conflit à la fois avec les travailleurs et d’autres fractions de la bourgeoisie. L’Afghanistan est un cas à part. La révolution démocratique de 1978 s’est heurtée à l’action conjuguée de la contre-révolution interne, exprimant les intérêts de la féodalité et des couches bourgeoises compradores, et de l’impérialisme. La résistance des classes et du pouvoir progressistes ne fut brisée qu’à la faveur de la contre-révolution survenue en URSS qui vit Eltsine sacrifier le peuple afghan dans l’accord passé avec les USA aux termes duquel l’instauration d’un Etat islamiste était proclamé en échange de quoi les USA soutenaient de tout leur poids les projets réactionnaires du dirigeant soviétique face à ceux qui défendaient l’URSS et ses acquis. L’URSS tombée dans les mains d’un ivrogne, aventurier et assoiffé d’enrichissement personnel, venait de lâcher politiquement et matériellement les progressistes afghans au moment même où les USA faisaient le contraire avec leurs marionnettes gratifiées par la presse occidentale du titre de « moudjahidin ». L’accord fut stylisé par le « diplomate » algérien Lakhdar Ibrahimi.

L’impérialisme demeure un mauvais élève malgré ses victoires historiquement passagères

Même en mettant toute leur armada en branle, employant des armes les plus sophistiquées contre des peuples sans défense, toute cette machine de guerre de propagande et leurs journalistes qui répètent comme des perroquets à longueur d’antenne, les mensonges en tout genre, cela n’a pas suffit pour briser la résistance des peuples. Les puissances impérialistes ont subi un échec cuisant. Le général vietnamien, héros de la lutte de libération contre la domination française puis US aimait dire :« l’impérialisme apprend très mal ses leçons ». Il résumait la leçon donnée en 1954 à la plus grande puissance coloniale française à Diên Biên Phu par le peuple vietnamien puis à l’impérialisme américain en 1975. Les Américains ont fui la queue entre les jambes comme des voleurs. Ce fut une véritable débâcle de la plus puissante armée du monde. Mais avant de capituler les USA ont commis les pires crimes que l’on puisse concevoir, à côté desquels les ravages atomiques de Hiroshima et de Nagasaki ne furent qu’un avant-goût de la folie meurtrière qui saisit le grand Capital dans sa domination sans rival du monde. L’aviation US avait largué deux fois plus de bombes qu’il n’en a été lâché durant la seconde guerre mondiale et, surtout, le terrifiant napalm et les 60 millions de litres de défoliant, l’agent orange, horrible produit du génie militariste malfaisant US.

Voilà ce que la plus grande « démocratie du monde » est capable de faire. Et maintenant, le peuple syrien qui a réussi à chasser cette piétaille fanatisée, issue de masses manipulables, abruties au dernier degré par l’idéologie wahhabite originaire de l’Arabie Saoudite. Véritable boîte de Pandore, ce conflit a fait jaillir un impressionnant florilège d’ignominies.

Le terrorisme réactionnaire instrument des Etats impérialistes pour morceler les peuples et les pousser à s’entretuer

Constatant leur échec, ils vont trouver une nouvelle arme, le terrorisme. Ils vont mettre en branle des forces les plus rétrogrades dans les pays arabes et ailleurs. Tout à commencé en Afghanistan, pour renverser le régime communiste. Il vont armer El Qaïda d’Oussana Ben Laden, fils d’une riche famille saoudienne, un copain de la famille George W. Bush en liaison directe avec la CIA, c’est une organisation terroriste armée et financée par les monarchies moyenâgeuses, l’Arabie Saoudite et les émirats Arabes du Golfe. Et même aujourd’hui c’est toujours le cas. Par un tapage mensonger, ils vont faire passer ces égorgeurs et ces massacreurs de peuples pour des combattants de la liberté. Le résultat on le connaît. Après cette réussite macabre, ils vont s’occuper du Moyen Orient. Ils vont manigancer un plan machiavélique de toute la région et pondre le plan du Grand Moyen Orient qui consiste à effacer de la carte des pays souverains. C’est la même opération du démantèlement de la Yougoslavie à coup de bombes.

Ainsi l’Irak sera divisée en trois petits pays. De même pour la Syrie et la Libye. Et le Maghreb, dont Algérie aussi, est dans le collimateur des puissances impérialistes. En gros transformer tout le Moyen Orient et ailleurs en mini pays plus faciles à manipuler. Pour concrétiser et arriver à leur fin, ils vont promouvoir la création d’un califat qu’ils vont confier à l’Émir Abou Bakr Al Bagdhadi, un ancien officier irakien qu’ils avaient capturé et en fin de compte libéré en 2004 des geôles américaines en Irak. On connait la suite. La naissance de Daech, c’est le nom en arabe de l’Etat islamique de cette sinistre organisation criminelle au Moyen Orient.

C’est à partir de 2003, suite à la 2e agression contre l’Irak que les Américains ont commencé à emprisonner des djihadistes au Camp Bucca, une ancienne prison au sud de l’Irak. Dix ans plus tard, un cadre de l’organisation de l’Etat Islamique dévoile que c’est là que le groupe s’est développé. Et que le leader Al Baghdadi était lui aussi présent. L’État Islamique a été planifié en Irak dans ce camp de prisonniers, avec la complicité des Américains, de l’Arabie Saoudite, des Émirat Arabes du Golfe et bien sûr de ses caniches, la France, le Royaume Uni et toute la clique des autres pays européens qui ont suivi leur mentor.

C’est le 29 juin 2014 que Abou Bakr Al Baghdadi autoproclamé émir des musulmans, a annoncé la création d’un « califat » sur les vastes régions conquises par Daech en Irak jusqu’à Moussoul et en Syrie proche de Damas. Mais ce qui est le plus surprenant c’est la conquête d’un immense territoire à cheval sur deux pays, la Syrie et l’Irak sans aucune réaction des puissances impérialistes. La fortune de l’Émir est comparable à celle d’un pays africain. Toute la ploutocratie occidentale, toutes les télévisions du monde impérialiste passent en boucle la photo d’Al Baghdadi. On montre également son armada, une longue file de pickup armée de mitrailleuses et de canons.

Qui sont les fournisseurs de ces armes ? Il appelle les musulmans à le rejoindre et à lutter contre les « infidèles », c’est près de 45 nationalités issues du monde musulman et même des pays occidentaux qui vont répondre à son appel. Mais comme par hasard, il ne menace pas les occidentaux. C’est une propagande gratuite de l’Etat islamique pour service rendu. Mais on se garde bien de montrer les massacres et les tueries effectués par ce monstre. C’est véritablement une multinationale de la terreur. En Irak les djihadistes de l’EI ont réussi à détruire ce que l’invasion américaine n’avait pas réussi à faire. Des milliers de militaires irakiens ont péri.

Également en Syrie la mise en pièces du pays apparaît comme une certitude. On comprend mieux ce silence assourdissant des puissances impérialistes, les véritables maîtres d’œuvre de l’agression. Il faut souligner le rôle de la Turquie, qui est membre de l’OTAN et qu’il ne faut surtout pas pas oublier. Dès le début elle a financé l’EI en achetant le pétrole volé en Irak et en Syrie par les sbires de Baghdadi. Ce fut une véritable escroquerie, c’est également des centaines de camions fournis par la Turquie qui transportaient le pétrole et qui était revendu à d’autres par la Turquie. Ce sont des milliards de dollars qui étaient récupérés par l’EI. Les banques internationales n’ont pas lésiné sur ce pactole. L’argent de Al Baghdadi était bien au chaud dans ces banques et apparemment ça ne gênait personne.

Rassemblement de 30 000 obscurantistes armés à Idleb sous la protection des USA, de la Grande Bretagne, de l’Allemagne, de la France et de l’Union Européenne

En laissant faire ces égorgeurs de tout poil, les puissances impérialistes espéraient bien voir liquider en quelques jours Bachar Al Hassad le président syrien. Finalement la Syrie a réussi en payant un prix exorbitant avec l’aide de la Russie et de l’Iran, à contrer toute cette armada de vampires. Mais hélas, l’agression continue sous prétexte de lutter contre le terrorisme. C’est l’OTAN qui est à l’œuvre avec son fer de lance la Turquie membre de l’OTAN à part entière. Sous prétexte de lutter contre le terrorisme kurde, elle occupe illégalement une partie du territoire syrien dans la région Idleb et continue de financer les groupes terroristes, sans gêner la ploutocratie occidentale et les aboyeurs de tout poils anti Assad. Quelque 30 000 criminels obscurantistes, chassés des autres régions de la Syrie, éléments venus en grand nombre de plus de 40 pays, se sont rassemblés dans la région d’Idleb sous la protection d’Erdogan. Une armée d’égorgeurs d’El Qaïda et de Daech ne peut bivouaquer en toute quiétude à quelques centaines de kilomètres de la capitale syrienne que grâce à la complicité des grandes puissances occidentales. A chaque fois que l’armée syrienne se prépare à les réduire avec l’aide de la Russie c’est un concert de protestations et d’indignations qui s’élèvent en France, en Allemagne, en Angleterre et aux USA. On parle d’opérations contre des démocrates et des opposants à Assad, de crimes contre l’Humanité en préparation sur une grande échelle, mais jamais de la nécessité de neutraliser un foyer dangereux pour l’ensemble de la région et aussi pour le monde, l’Europe en premier lieu. Un silence qui en dit long sur la volonté des puissances occidentales de laisser s’accumuler les matériaux jugés nécessaires à la réalisation de leurs plans de morcellement des pays arabes et de leur mise sous tutelle. Avec comme seule perspective en cas de victoire de ces hordes, une afghanisation sans fin. Prolongée par un nouveau Sahel au Myen Orient, identique à celui que Sarkozy a provoqué en laissant sciemment des milliers d’islamistes fuir de Libye vers le Sahel à bord de véhicules tout-terrain lourdement chargés d’armes et de munitions prises dans les casernes libyennes neutralisées par l’aviation française.

Pourquoi les puissances impérialistes s’acharnent-elles et de quel droit, contre le président syrien ? En premier lieu, oui c’est vrai c’est un grand bourgeois, mais c’est le seul représentant de la bourgeoisie arabe qui a tenu tête aux puissances étrangères et en particulier aux USA et à ses caniches. Ces puissances voulaient sa peau pour lever un verrou contrariant leurs plans de domination absolue de la région. Et s’étaient mises d’accord pour remplacer le régime syrien par un régime théocratique, espérant renforcer pour les « mille ans » à venir leur alliance avec les pétro-monarchies du Golfe en prévision des grandes guerres planifiées contre la Russie et la Chine et contre tout autre rival menaçant leur hégémonie mondiale. Ces puissances en déclin n’ont pas laissé d’autre choix à Al Assad que de s’adresser à la Russie et à l’Iran pour défendre son pays, tout occidentalophile qu’il avait été dans sa jeunesse. Voilà la faute impardonnable commise qui a déclenché les foudres de ces vampires contre le peuple syrien.

Le profit à court terme un mobile de la course à la vente des armes dans les zones de conflit : une loi du capitalisme

Aujourd’hui même si le peuple syrien a remporté avec son armée de conscrits un certain succès militaire en libérant une grande partie de son territoire, il n’est pas sorti de l’auberge. On est loin de retrouver un semblant de paix dans le pays. Le peuple syrien vit une situation désastreuse, l’économie est laminée, mais cette situation délétère ne gêne pas, pour autant aux entournures les puissances impérialistes, elles sont même à l’aise. Le capitalisme c’est la guerre. Les multinationales engrangent des milliards de dollars en faisant tourner à plein leurs usines d’armement. Dans un premiers temps elles fournissent des armes aux groupes intégristes pour chasser les dirigeants qui résistent à leur mainmise sur le pays et ensuite elles fournissent des armes aux gouvernements pour lutter contre les mêmes intégristes. Elles amassent des fortunes colossales des deux côtés en massacrant des peuples. Les puissances impérialistes qui prétendent combattre les terroristes tout en leur procurant des armes au nom des droits de l’homme. Ce sont peut-être des armes impérialistes et en particulier françaises qui ont tué des militaires au Sahel.

Les dirigeants des puissances impérialistes sont des criminels en liberté.

Le peuple syrien n’a qu’une seule alternative, en premier lieu mener une lutte acharnée contre tout les envahisseurs et les chasser définitivement du pays et d’autre part, construire une société digne favorable aux masses populaires et en particulier aux travailleurs.

A.Kadri