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1er mai 2019 : journée internationale de lutte du prolétariat mondial contre l’exploitation capitaliste*
mercredi 1er mai 2019, par
Travailleurs, organisez-vous pour démanteler ce régime mafieux qui vous opprime et enrichit les plus riches !
Pour la première fois depuis 1992, date de l’instauration de l’état d’urgence, les travailleurs algériens pourront ce 1er mai 2019, comme leurs camarades du monde entier, manifester librement dans la rue contre l’exploitation et l’oppression capitalistes. Cela est le résultat du mouvement populaire entamé le 22 février contre le régime corrompu et le 5ème mandat de Bouteflika qui a dû présenter sa démission après plusieurs semaines de luttes du peuple uni.
Le régime des bourgeois et des mafieux n’est plus capable d’empêcher les travailleurs de défiler pour porter haut leurs revendications et leurs aspirations sociales et politiques de classe. Mais ses politiciens au pouvoir ou dans l’opposition chercheront toujours à discréditer leurs manifestations et leurs grèves en avançant divers arguments fallacieux. Leur peur commune est d’assister à une montée irrépressible de la lutte des exploités contre leurs exploiteurs. Leur angoisse est que les travailleurs ne se contentent pas de « dégager » les hommes les plus haïs du système mais en arrivent à comprendre que c’est le capitalisme qui est la source des maux qu’ils subissent depuis des décennies, bien avant l’installation de Bouteflika à la tête de l’Etat ; que Bouteflika, partisan acharné du capitalisme, n’a fait avec sa politique favorable à l’enrichissement d’une minorité de possédants qu’aggraver la paupérisation du plus grand nombre.
Les effets les plus graves de la crise actuelle sont à venir. Si on laisse faire la minorité des possédants, dans moins de 3 ans les travailleurs vont plonger dans une misère atroce lorsque les réserves de change auront été entièrement dilapidées. Ces effets désastreux sur la production des richesses et les revenus des prolétaires sont l’expression de la crise du système capitaliste algérien. Leur cause réside dans la dilapidation des revenus pétroliers par cette classe qui a assis sa domination politique sur l’accaparement des revenus pétroliers, le pillage des biens de la nation et l’exploitation de la classe ouvrière. Durant des décennies, les dirigeants engagés dans la défense du capitalisme ont préféré importer les biens de consommation superflus pour satisfaire les besoins les plus fantaisistes de ces couches parasitaires au lieu de consacrer les revenus pétroliers à la relance de la construction d’un système productif qui aurait mis le pays à l’abri des conséquences négatives des fluctuations du prix du pétrole. La cause de cette crise est aussi étroitement liée aux contradictions du système impérialiste mondial, à ses oligarques qui usent de divers moyens en s’appuyant notamment sur les régimes monarchiques du Golfe, pour déstabiliser les pays pétroliers, reprendre le contrôle des richesses pétrolières afin d’engranger des masses faramineuses de profits.
L’ensemble des travailleurs, des retraités, des autres couches sociales qui vivent grâce à la dépense des revenus des prolétaires, seuls véritables créateurs des biens matériels, sont condamnés à vivre le pire s’il ne s’attaquent pas aux racines de cette crise.
L’aggravation de la situation financière du pays n’est pourtant pas une fatalité. Elle peut être évitée. Il faut pour cela que les travailleurs s’organisent et s’unissent, commencent par créer dans toutes les entreprises privées et publiques, ainsi que dans les banques, des comités qui contrôlent leurs activités et leurs mouvements financiers afin de mettre fin à la surfacturation des importations, à la fuite des devises, à l’importation des biens superflus, à la fraude fiscale et à la fraude sur la sécurité sociale. Il faut qu’ils interviennent avec force pour chasser impitoyablement les gestionnaires et les responsables de l’administration étatique corrompus, sanctionner les patrons qui sabotent l’économie, dissimulent leurs profits et organisent la fuite des capitaux.
Cela sera un premier pas pour la prise du pouvoir par la classe ouvrière et ses alliés, les couches sociales qui vivent de leur travail, pour aller dans une perspective socialiste. C’est la seule voie qui, en supprimant l’exploitation et les bases des inégalités de classe, assurera le développement économique planifié et ininterrompu, l’élimination du chômage, l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, la souveraineté du pays et sa capacité à résister à toutes les pressions et agressions impérialistes.
Travailleurs, les capitalistes ont besoin de votre force de travail pour vous extorquer les profits et vous soumettre à leur perpétuelle domination. Mais vous, vous n’avez pas besoin d’eux pour organiser votre travail et produire les richesses du pays.
Travailleurs, organisez la solidarité avec vos camarades de l’aciérie Tosyali d’Oran méprisés par les patrons turcs qui leur refusent les CDI et ne les déclarent pas à la sécurité sociale, avec tous vos camarades victimes de l’arbitraire patronal.
Travailleurs, vos luttes font partie des luttes de tout le prolétariat mondial dans son combat pour se libérer de l’exploitation. Exprimez votre solidarité avec vos camarades de tous les pays pour renverser l’ordre capitaliste, soutenez la lutte des gilets jaunes en France contre la politique du « président des riches » de ce pays. Solidarité avec le peuple vénézuélien que l’impérialisme US tente de mettre à genoux par des sanctions et un embargo criminels pour le déposséder de ses richesses pétrolières. Avec le peuple cubain victime depuis 60 ans d’un embargo effroyable et inhumain imposé par les USA. Avec le peuple palestinien dans son combat pour chasser les occupants israéliens, avec le peuple sahraoui pour libérer sa patrie de la domination du roi du Maroc, avec le hirak de ce pays contre le despotisme de la monarchie, avec le peuple soudanais qui vient de mettre fin à 30 ans de dictature de Omar Al Bachir, avec tous les peuples en lutte contre le despotisme, l’oppression et les ingérences impérialistes.
Travailleurs, dans les luttes de tous les jours, pour des salaires qui vous permettent de vivre dans la dignité, pour une vie débarrassée de l’insécurité du lendemain, pour la démocratie et en liaison avec les luttes pour vous délivrer de l’exploitation capitaliste, pour le socialisme, construisez des syndicats de classe révolutionnaires, démocratiques, unitaires, internationalistes, rejoignez votre parti de classe naturel, le Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme.
PADS
30 avril 2019
* Repris du site du Lien : http://www.lien-pads.fr