Echec à l’arbitraire à Oran

Le tribunal administratif d’Oran a débouté le Wali d’Oran suite à une décision prise le 21 juin dernier par ce même tribunal de geler les activités de l’Association Santé Sidi Houari (SDH).

Une formidable mobilisation s’était manifestée pour prendre la défense de l’une des plus vieilles associations oranaises qui a su valoriser le patrimoine historique du quartier populaire de Sidi Houari, restaurer de vieux métiers du travail du bâti ancien en créant un atelier animé par de jeunes bénévoles, et entretenir des activités socio-culturelles en s’appuyant sur le soutien de jeunes chômeurs et de la population de ce quartier chargé de mémoire. La wilaya qui accusait l’association de soutien financier provenant de puissances étrangères a été incapable de produire le moindre dossier et la moindre preuve à l’appui de ses griefs. Cette décision signe une victoire des jeunes bénévoles de l’association, de ses animateurs et dirigeants, des sympathisants et d’une défense (par ses avocats) qui a été efficace …

Cette victoire montre qu’une mobilisation populaire conjuguée à une justice digne de ce nom peut empêcher la mise en œuvre de mesures anti-démocratiques et antipopulaires. Elle appelle au renforcement des initiatives consolidant les association engagées dans des activités d’utilité sociale, à la vigilance accrue face à l’arbitraire mais aussi à toute manipulation émanant des officines des puissances impérialistes. Sous prétexte d’aider des citoyens à réaliser leurs projets d’utilité collective, mais ignorés par les autorités nationales, ces officines excellent dans les opérations visant à entraîner dans leur sphère d’influence les citoyens se trouvant dans le besoin d’aide matérielle.

C.P.